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Budget 2026 : François Bayrou promet-il du sang et des larmes ?

« Voilà le paysage tourmenté dans lequel se dresse la montagne de difficultés que notre pays doit affronter, et à laquelle se heurtent les responsables politiques, majorité après majorité, alternance après alternance, gouvernement après gouvernement, sans jamais trouver de réponse. Notre conviction est que seule une prise de conscience de nos concitoyens, seule la confrontation les yeux ouverts avec la vérité de notre situation peut soutenir une action déterminée. Rien ne serait possible sans leur soutien. Et leur soutien ne viendra que de leur pleine information. (…) Nous devons prendre conscience de la gravité de la situation, en écartant comme nos pires ennemis la peur et la tentation du découragement. Ce temps du constat, loin d’être un frein à l’action, est donc dans mon esprit le temps de la mobilisation. » (François Bayrou, le 15 avril 2025 à Paris).

Si François Bayrou n'existait pas, il faudrait l'inventer ! Cet exercice des finances publiques pour préparer le budget de 2026 est en effet typiquement bayrouïen (ou bayroulien ?). Lors de la conférence de presse de ce mardi 15 avril 2025 à 11 heures, François Bayrou a pu donner toute sa mesure : celui qui n'a cessé d'alerter les Français depuis vingt-cinq ans sur le trop fort endettement public est maintenant aux manettes dans la pire des situations.

La pire des situations déjà en raison de ses fondements politiques instables. Le gouvernement Bayrou ne tient que par une sorte d'équilibre de la terreur d'une nouvelle censure : le RN n'a pas vraiment intérêt à retirer une tribune officielle à sa candidate déchue, et le PS, empêtré dans ses divisions d'avant-congrès, a d'autres choses à penser qu'une nouvelle campagne législative. Après tout, on a beau critiquer François Bayrou, il a fait le job, il a fait adopter les budgets publics pour 2025 (ce n'était pas gagné d'avance) et maintenant, il s'aventure vers le budget 2026. Il a compris que c'était le nerf principal de la guerre, le budget, l'exercice ô combien politique de son mandat précaire.

Pour l'heure, il a dépassé en brièveté (euh, en longévité) le gouvernement de Michel Barnier, et est sur la voie de dépasser aussi celui de Bernard Cazeneuve. Il peut peut-être tabler pour dépasser celui de Gabriel Attal, mais il lui faudra alors vivre le double de maintenant, et puis, sur le papier, il peut durer jusqu'à l'élection présidentielle de 2027. Car, après tout, qui a vraiment envie de gouverner la France de 2025 ?

Mais la situation économique est instable aussi à cause du contexte international qui ne donne plus aucune lisibilité sur l'avenir : « À ses confins orientaux, l’Europe se sent menacée dans son intégrité. Mais surtout comme si la guerre ne suffisait pas, un tsunami de déstabilisation est venu chambouler la planète. Ce tsunami est d’abord stratégique. Le monde ébahi a vécu en direct un renversement des alliances que nul ne pouvait imaginer. Comme dans une série télévisée, en direct du bureau ovale de la maison blanche, le Président des États-Unis a intimé l’ordre à son allié agressé, le Président ukrainien Volodymyr Zelensky d’avoir à se rendre sans délai aux exigences de son agresseur, c’est-à-dire de renoncer à la liberté et à la souveraineté de son pays, sous la menace de se voir privé de toute aide militaire. Abandon et intimidation, entre alliés ! Les États-Unis étaient jusqu’à ce jour le pays pivot de l’alliance des nations libres. Il était le pays qui accueille sur son sol le siège des Nations-Unies, la première économie du monde, membre essentiel du Conseil de Sécurité, garant du Droit entre les nations. Que cette nation et cette puissance, un des socles de l’ordre mondial, puisse en un instant passer du côté des agresseurs, pour le monde qu’on disait "libre", c’est un coup de théâtre, un coup de semonce, qui ruine notre vision fondamentale du monde. (…) Et comme si cela ne suffisait pas, ce tremblement de terre suivi de tant de dégâts géopolitiques et moraux, s’est doublé d’une réplique de terrible puissance, celle-là dans le domaine de l’économie, des échanges et du commerce. Le Président des États-Unis a déclenché un cyclone dont les conséquences ne cesseront pas de sitôt. En donnant le signal de départ d’une guerre commerciale planétaire, sans avertissement, du jour au lendemain, frappant d’inimaginables droits de douane les échanges entre les États-Unis et leurs concurrents chinois et très vite leurs plus proches alliés, les obligeant à des mesures de rétorsion en elles-mêmes dangereuses, avant des volte-face imprévisibles, des allers et des retours, ce cyclone, en quelques jours a jeté à bas le cadre même, les fondations et la charpente de notre vie économique mondiale. ».

Et puis, il y a la situation financière de la France politique, faite de clientélisme électoral à court terme et de rallonge de la dépense publique depuis une cinquantaine d'années. 57% du PIB de dépenses publiques pour 50% du PIB de recettes publiques. Cherchez l'erreur ! L'objectif de François Bayrou est d'économiser 40 milliards d'euros, mais où peut-il les trouver ? Réponse avant le 14 juillet 2025. Joli feu d'artifice en perspective.
 

Pour lui, deux raisons liées l'une à l'autre pour expliquer ces déficits chroniques : les Français ne produisent pas assez. Il faut produire plus pour augmenter la richesse nationale, permettre d'exporter plus. Le déficit commercial qui a grossi depuis un quart de siècle est la raison du fort endettement, tant que nous souhaitons préserver notre modèle social. D'où l'idée que les Français doivent travailler plus dans leur ensemble. Pour renforcer le ratio population active sur population totale qui tend à diminuer en raison de l'évolution démographique.

Si nous avions un PIB équivalent à celui de l'Allemagne ou des États-Unis, nous n'aurions pas de problème de déficit : « Si notre production par habitant était dans la même gamme que celle de nos voisins européens, nous n'aurions plus de déficit budgétaire, et nos concitoyens qui gagnent quelque 2000 € par mois, approcheraient les 2500 €, et cela changerait notre vie et la leur. ».

Il y a un déficit de la balance commerciale de 100 milliards d'euros dont 40 milliards d'euros pour l'importation d'hydrocarbures. Non seulement il faut réindustrialiser la France, mais aussi faire la transition écologique pour moins dépendre du pétrole et du gaz. Le Premier Ministre de constater : « Dans tous ces domaines, nous maîtrisons le haut de la pyramide, ce qui est le plus difficile, ce qui est inatteignable, mais nous sommes presque totalement absents de la base des produits industriels et agricoles que consomment les Français. (…) La politique de retour de la production et de réindustrialisation, si l'on veut s'y engager avec l'énergie nécessaire, doit devenir une obsession pour notre nation tout entière et un principe d'organisation de notre économie. ».

La situation financière qu'il a décrite lucidement est loin d'être sympathique. Aimant des images parlantes à donner aux chiffres (en fait, aux nombres) qui ne lui disent pas grand-chose, le Premier Ministre a lâché le montant qui tue : avec plus de 3 300 milliards d'euros de dette publique, cela représente une dette de 50 000 euros pour chaque Français, y compris les bébés ! 200 000 euros pour une famille avec deux enfants, en gros, le pris d'un domicile, petite maison ou appartement selon le lieu.

Ce qu'il trouve scandaleux, ce n'est pas le principe de l'endettement : comme les ménages, si on emprunte pour investir, on paie pour l'avenir et c'est acceptable. Mais là, l'État se surendette pour financer son seul fonctionnement, c'est-à-dire qu'on endette la France pour les deux ou trois générations à venir seulement pour aider à vivre ceux qui auront disparu depuis longtemps lorsque la facture viendra. Drôle d'héritage !
 

D'où l'idée de François Bayrou que les jeunes d'aujourd'hui devraient protester contre la légèreté de leurs aînés : « Il est moralement insoutenable de faire supporter aux générations de travailleurs actuelles et futures nos dépenses de tous les jours. (…) Nous avons préféré la dette de facilité qui finance le train de vie quotidien, nos feuilles de maladie d'aujourd'hui, les déficits de fonctionnement et les dépenses courantes. ».

Deux solutions faciles ont été souvent utilisées pour financer les dépenses publiques sans limite. 1° Augmenter les impôts, mais la France est déjà championne du monde du niveau de prélèvements obligatoires. Il ne faut plus les augmenter. 2° Ou emprunter encore de l'argent. Mais alors, la charge de la dette (les intérêts) devient insupportable et inacceptable. Actuellement, elle est de 62 milliards d'euros, soit le budget de l'éducation et, à un milliard près, celui de la défense : « À l'heure où le contexte géopolitique devrait nous obliger à investir dans notre défense et dans notre recherche, nous ne pouvons pas nous saigner aux quatre veines chaque année pour rembourser nos dettes passées plutôt que de préparer l'avenir. Une telle situation menace gravement notre indépendance. ». En 2029, la charge de la dette aura probablement franchi le seuil des 100 milliards d'euros ! (dépensés en pure pertes !).

On ne peut pas fuir en avant par la dette : « À l'heure où le contexte géopolitique devrait nous obliger à investir dans notre défense et dans notre recherche, nous ne pouvons pas nous saigner aux quatre veines chaque année pour rembourser nos dettes passées plutôt que de préparer l'avenir. Une telle situation menace gravement notre indépendance. ».
 

Poursuivre cette fuite en avant, c'est se jeter dans le piège, s'enfermer dans un cercle vicieux : « Tout abaissement de la notation de la dette de la France par les agences de notation, dont vous connaissez le nom, Standard & Poors, Moody's, Fitch, entraînerait une augmentation des taux d'intérêt et donc une augmentation plus forte encore de la charge de remboursement que cette dette impose au pays. C'est un cercle vicieux, un piège dangereux, potentiellement irréversible qu'il convient d'identifier et dont nous devons partager la pleine connaissance avec les Français. Ce risque est politiquement insoutenable. ».

À partir de ce diagnostic, une seule réaction : « Si nous avons les yeux ouverts, nous devons constater qu'en fait nous n'avons pas le choix, nous devons agir. Nous devons agir avec résolution mais aussi dans le respect de ce que nous sommes, de notre modèle social et de notre République décentralisée. Nous devons agir pour garantir la survie de notre modèle social, ce modèle unique de solidarité qui se décline dans le domaine de l'éducation, de la santé ou de l'emploi. ».
 

François Bayrou, qui voudrait créer le même électrochoc de productivisme en France que son homologue allemand Gerhard Schröder avait créé en Allemagne en 2004, a proposé quatre voies d'ascension pour franchir l'Himalaya du budget 2026.

La première : « Notre indépendance en matière de sécurité et de défense. Nous ne pouvons pas être pris en défaut du point de vue de notre sécurité. Devant le gigantesque effort d'armement de la Russie, le gigantesque effort d'armement de la Chine, le pas de côté des États-Unis, certes dotés de la première armée au monde mais ne considérant plus que l'Europe soit pour l'avenir leur priorité de défense, l'Union Européenne a le devoir impérieux de construire une défense autonome ! ».

La deuxième : « Le refus du surendettement : la trajectoire budgétaire définie pour 2025 et 2026 doit être maintenue, en gardant l'objectif d'un retour aux 3% de déficit en 2029. Contrairement à ce que l'on a beaucoup entendu dire, ce chiffre des 3% n'est pas un chiffre au doigt mouillé. 3% c'est le seuil en-deçà duquel la dette n'augmente plus. Baisser les déficits, nous-mêmes avons su le faire à partir de 2017. ».
 

La troisième piste : « La refondation de l'action publique : nous ne pouvons pas accepter que la France soit le pays où l'on dépense le plus d'argent public, où l'on prélève le plus d'impôts, de taxes diverses et de cotisations, et que pourtant les Français s'accordent unanimement à constater que l'action publique ne marche pas. Pour beaucoup d'entre eux, la frontière entre action et inaction publique est devenue trouble. Le gouvernement a engagé une véritable remise à plat des missions et des budgets de nos administrations. ».

Enfin, la quatrième voie : « La vitalité économique de notre pays. La bonne santé de notre société passe par des choix politiques qui encouragent et aident l'activité économique, pour que la France soit une terre attractive d'investissement, d'emploi, tournée vers l'innovation et la production. Depuis 2017, notre pays a réussi à retrouver un élan : alors que nous avions perdu 900 000 emplois industriels en 20 ans, 130 000 emplois ont été créés. Notre industrie a su se renouveler et s'emparer de sujets d'avenir, en prenant en compte les défis écologiques. Cela passe par l'innovation : nous avons vérifié la semaine dernière que dans le cadre du programme d'investissement France 2030, 15 milliards allaient pouvoir financer des projets innovants. Cela passe par la simplification : ni l'administration ni la bureaucratie ni les normes ne devraient constituer des obstacles à l'activité économique. Ce travail de levée d'obstacles nous allons le conduire avec les intéressés eux-mêmes, entreprises, artisans, familles elles-mêmes. Cela passe par la formation aux métiers d'avenir et l'acquisition et le renforcement des compétences. ».

Alors, du sang et des larmes ? Non ! Mais une prise en compte de la réalité d'aujourd'hui, c'est-à-dire, une réorganisation de notre société productive et son adaptation aux contraintes des temps. Il ne s'agit pas de payer plus d'impôt, mais simplement de travailler plus pour produire plus de richesses.

De toute façon, la situation ne donne pas beaucoup le choix : « Nous avons une conscience aiguë de la difficulté de la situation. Mais il serait lâche et irresponsable de fermer les yeux, de pousser la poussière sous le tapis, de faire semblant. Ce n'est pas notre choix. J'ajoute une chose : aucun gouvernement, ni le nôtre, ni ceux qui viendront après nous, ne pourra éluder cette question ! C'est de la survie de notre pays qu'il s'agit, de son indépendance, de sa liberté, de son équilibre et de sa paix civile. ».

La conclusion du chef du gouvernement est enthousiaste : « Il y a des continents d'énergie qui ne demandent qu'à s'exprimer. Il suffit que nous nous libérions des pesanteurs et des entraves qui nous emprisonnent. C'est ce mouvement de libération que nous avons entrepris ce matin. ».

Sans doute François Bayrou est dans la faiblesse d'une absence de majorité mais c'est peut-être aussi sa force. Car aucun gouvernement qui bénéficiait d'une majorité confortable à l'Assemblée n'a jamais voulu s'occuper de ce problème majeur qu'est cet endettement excessif. La fragilité des positions parlementaires impose un certain consensus dans la classe politique. L'heure est aux responsabilités : plus que jamais, l'intérêt général doit primer sur l'intérêt des partis. Et des candidats.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (15 avril 2025)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Budget 2026 : François Bayrou promet-il du sang et des larmes ?
Discours du Premier Ministre François Bayrou le 15 avril 2025 à Paris (texte intégral et vidéo).
Emmanuel Macron sur le front du commerce international.
François Bayrou et l'heure de vérité de l'Europe.
Gabriel Attal attaque Marine Le Pen sur l'Ukraine.
Manuel Valls pour la paix, mais pas au prix de la fin de l'Ukraine !
Claude Malhuret s'en prend à Néron et à son bouffon !
Emmanuel Macron : la patrie a besoin de vous !
François Bayrou : la France avait raison !
Le Pen : inéligibilité, exécution provisoire, récidive et ordre public.
Marine Le Pen, est-elle si clean que cela ? (22 février 2017).
Condamnation Le Pen : la justice vole-t-elle l'élection présidentielle de 2027 ?
Le fond accablant de l'affaire Le Pen.
Texte intégral du jugement délibéré du 31 mars 2025 sur l'affaire Le Pen (à télécharger).
Affaire Le Pen : ne confondons pas victime et coupable !
Marine Le Pen : voler l'argent des Français !
Marine Le Pen et la sérénité d'une future condamnée ?
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Richard Ferrand validé de justesse par le Parlement.
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Mission accomplie : les budgets 2025 (PLF et PLFSS) définitivement adoptés (ouf !).
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Interview du Président Emmanuel Macron le dimanche 9 février 2025 sur France 2 (vidéo).
Sam Altman salue la France, centre névralgique de l'intelligence artificielle.
François Bayrou, le début du commencement.
La quadrature du cercle de Michel Barnier.

 

 


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14 réactions à cet article    


  • xana 16 avril 10:47

    Comme tous il promet davantage de prélèvements sur vos économies.

    Circulez, rien à voir...


    • nanobis nanobis 16 avril 11:31

      Les 40 milliards je les ai trouvés.

      Arrêtons la guerre


      • ETTORE ETTORE 16 avril 11:41

        Quand les contraires se percutent ! et PERCOLENT les mensonges  !

        « La vérité permet d’agir » Slogan placé Au dessus, des soupçonnables, plutôt qu’au dessus de « tout soupçons ».

        Et un défilé de « non agissants » vagissants, se foutant de la « vérité ». ET surtout, du vouloir « agir » pour la Nation !

        La contradiction entre le texte, et les sous fifres, qui se défilent en dessous, est hallucinante .

        On constate, que ce défilé, prend des airs de « touche pipi » ( 40 milliards à trouver, dans la poche, près des testicules des français, en faisant très attention, à la gâchette du réarmement, et à la friction des organes à voix contestataire, )

        Nous avons un gouv de gynécologues, prêts à faire accoucher dans la douleur, n’importe quel oeuf de poule, pourvu que le coq de la très basse cour, puisse continuer à jouer, avec les portes des oubliettes, de sa catastrophique gestion du pays, et puisse perdurer à faire croire au monde éberlué, par tant de débilité irresponsable, qu’il gère, comme il avance, c’est à dire, genre quatre nages, dans son marigot privé !


        • Seth 16 avril 12:07

          Soyons clairs : parler de « sang et de larmes » est mesquin et revient à minorer les exigences.

          Churchill auquel il est fait ici référence avait été franc, il s’agissait pour lui de « sang, de labeur, de larmes et de sueur ».

          Qui dit mieux ?  smiley


          • Octave Lebel Octave Lebel 16 avril 13:03

            La comédie continue. Les metteurs en scène et les acteurs sont très forts pour faire de nous des figurants. Aujourd’hui la leçon de morale s’appelle, « Du sang et des larmes ».

            Je reproduis tel quel un commentaire posté l’année dernière pour rappeler ce que l’absence de démocratie et les petits jeux politiciens qui y prospèrent et auxquels nous nous sommes si bien habitués font de nous quand nous nous laissons balader.

             

            Les députés de la France insoumise sont le plus gros groupe du Nouveau Front Populaire à l’Assemblée nationale. Ils ont été les plus mobilisés pour garantir les victoires du NFP dans la bataille parlementaire. La réélection d’Éric Coquerel à la présidence de la commission des Finances, l’élection d’Aurélie Trouvé à la présidence de la commission des Affaires économiques ou celles de Clémence Guetté et de Nadège Abomangoli à la vice-présidence de l’Assemblée nationale et la majorité du Nouveau Front Populaire au bureau de l’Assemblée nationale ont été pour cela des points d’appui décisifs. Un budget équilibré, dégageant de nouvelles recettes(avec le mauvais goût de taxer à la marge ceux qui ont très largement profité de la politique qui nous a mené là où nous sommes), a été mis sur pied dans l’adversité, en gagnant la collaboration d’une majorité d’élus puis finalement torpillé par l’alliance à nouveau si révélatrice de la macronie, de LR et du RN, décidément inséparables dans leur concurrence pour le leadership au service de l’oligarchie .Des postes à responsabilité qui ont renforcé une crédibilité de gouvernants et de responsables politiques réduisant leurs adversaires au rôle de caricaturistes et menteurs professionnels . Il a manqué quelques voix pour que le NFP obtienne la présidence de l’Assemblée : celles des ministres démissionnaires du gouvernement Attal, qui ont voté en faveur de leur candidate, grâce, paradoxalement, à un double pouvoir (celui de ministres intérimaires + un droit de vote à l’Assemblée où ils ne siègeront qu’une fois dans cette configuration) parce que défaits par nos votes. Elle est pas belle la séparation des pouvoirs et la démocratie ? N’oublions plus jamais de voter utile d’emblée sans plus nous laisser disperser ou invités à la dispersion sitôt le vote acquis pour certains, du niveau local au niveau national, pour ceux qui respectent les engagements pour lesquels nous les avons élus et avec lesquels, résolument, nous pourrons avancer et mettre sur pied une authentique démocratie. La résistance en débandade et le brouillard généré en continu nous disent la peur et l’impuissance devant nos prises de conscience et nous donne une idée de l’importance des enjeux pour nous, la majorité de la classe moyenne et populaire. Ce sont nous les citoyens si nous le voulons qui avons le dernier mot et le pouvoir de faire entrer et sortir du terrain les responsables politiques au vu de la cohérence entre leurs analyses, propositions, discours, promesses et actes et votes. A nous d’être à la hauteur.



              • Le fascisme est là où le camp du bien vous interdit de regarder, d’écouter, de lire, d’en parler… Les petits nervis sont présents, sûrs d’eux, menteurs, manipulateurs jusqu’à la menace puisque intouchable. 

                Extrait :

                Le 2 juin 2006, protégé par une armée de policiers, le
                député‑maire socialiste de Grenoble défendait l’ouverture
                contestée, dans sa ville, de Minatec, un nouveau centre de
                recherche du Commissariat à l’énergie atomique consacré aux
                nanotechnologies. Aux manifestants qui trouvaient à redire
                à ce projet, il opposait : « Faire croire que l’on imposerait un
                “nanomonde” totalitaire à la population sans débat préalable
                relève non seulement de la manipulation mensongère mais
                aussi d’une forme de paranoïa politique bien connue, qui
                s’appuie sur la théorie du complot, la haine des élites, des
                élus, des responsables. » Le débat n’a jamais eu lieu, bien
                entendu. Et les nanoparticules de Minatec, elles, sont désor‑
                mais partout. Si le débat n’a jamais eu lieu, c’est parce qu’on
                l’a écarté au moment où il pouvait être décisif. Au moment
                où il était encore temps de défaire cette nouvelle menée des
                fourriers de désastres.


                • En mars 2006, la Ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie visitait
                  le chantier de Minatec en expliquant son importance pour l’Armée.
                  Quatre ans plus tôt, la Délégation Générale pour l’Armement (DGA)
                  signait une convention avec Minatec, permettant à l’Armée de
                  participer au choix des recherches et d’acquérir les technologies
                  inventées. Minatec permettra aux militaires de produire le matériel
                  des guerres du futur : drones, missiles intelligents, gaz de combat...
                  C’est ce que décrit un rapport publié en septembre 2006 par
                  l’Observatoire des Armements

                  Minatec
                  Pourquoi tant de Police et de répression
                  autour d’un projet officiellement
                  « civil » et « inoffensif »... ?

                  Réponse :

                   Parce que le PS est de droite, tout le monde le sait .

                  Mais il faut maintenant les priver de leur dernier rempart : les frondeurs.
                  Ce sont eux qui vont servir d’ultime alibi.

                  ILS SONT CERTES SYMPATHIQUES, À TITRE INDIVIDUEL, MAIS CE SONT DESORMAIS LES PLUS NOCIFS, eux qui empêchent toute clarification.

                  E.TODD



                  • LeMerou 17 avril 06:46

                    BAYROU, Mr BAYROU, je ne peux m’ôter l’image de sa marionnette « méheuu. »

                    Je n’ai rien contre l’homme, il est peut être agréable, courtois, poli, affable, mais tout de même, Ont n’a que ça à mettre à la tête de l’état, surtout en ce moment ?

                    Je n’évoque même pas, ceux qui l’assistent dans son ministère... 

                    La France doit faire des économies ! Cela fait cinquante ans que l’on entend la même chose, le même refrain lancinant, éculé...

                    40 milliards d’économies ! Pourquoi pas 60 non plus. Si les gouvernements qui se sont succédés depuis des décennies savaient « compter », ou faire des économies, voire même gérer un budget comme tout bon ménage, nous le saurions tout de même. 

                    Mais attention notre Béarnais est aidé par des « élites » notamment un chevalier de la légion d’honneur de la banque, homme apparemment compétent dans la gestion de l’épargne, c’est à dire faire faire des profits à son entreprise avec l’argent des autres, accordant tout de même des subsides. Et oui le profit ne se partage pas vraiment, seules les miettes se partagent.....

                    Bref, l’homme n’ayant jamais connu les tourments de la vie dès sa naissance, biberonné au cri du billet tel Don Salustre, se voit confier la tache inhabituelle de trouver des économies. Faire des économies pour un homme élevé dans la culture du profit !

                    Diable les gueux coûtent dit-on ! Nul doute que notre Chevalier, va trancher, découper, larder, dans les dépenses. Les bonnes ? Sûrement pas ! Ont ne scie pas la branche sur laquelle ont est assis, 

                    Il sera intéressant de connaître après la « guerre » quel illustre poste cet homme aura la charge, pour service rendu à la Nation.......


                    • Enki Enki 17 avril 10:57

                      @LeMerou

                      Je n’ai rien contre l’homme, il est peut être agréable, courtois, poli, affable


                      Ah, vous croyez ?
                      https://static.cnews.fr/sites/default/files/2020_redaction/bayrou_6009ab40ac c62.jpg

                    • chantecler chantecler 17 avril 07:12

                      Confier des « cercles vicieux » à des psychopathes c’est absurde !


                      • ETTORE ETTORE 17 avril 10:58

                        Dites Rakoto...

                        Sous la bannière à gogol :

                        « La vérité permet d’agir »...

                        Il est où le « coute que coute » ?

                        Ahhh, il est planqué sous :

                        «  Le mensonge permet de faire tout et n’importe quoi » ?

                        Mais comment vous faites, pour nous sortir de telles inepties, tout en planquant derrière cette tapisserie qui se décolle , le vrai responsable de tout ce cacatoes lubrique et financier ?

                        Vous voyez bien que les boursouflures sont visibles ?


                        • Sylfaën.H. Sylfaën.H. 17 avril 13:31

                          « ... le temps de la mobilisation »

                          comme-çà-(pdf:2pg) ?

                          " Il y a des continents d’énergie qui ne demandent qu’à s’exprimer. Il suffit que nous nous libérions des pesanteurs et des entraves qui nous emprisonnent. "

                           !-Là-en-(pdf:1pg)- !, MONTRER-signe, partout, et ARROSEZ-LES, TOUS, Riches&puissants, Chefs-d’Etat, représentations, têtes d’institutionnelles, et surtout jeunes, par mail, likez, merci smiley

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