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France : Maastricht, 33 ans après : Philippe
Séguin avait (hélas) tout vu… et nous avons fait semblant de ne
pas comprendre - L’Informateur
L’Europe
qu’on nous propose n’est ni libre, ni juste,ni efficace ,,
Maastricht, 33 ans après : Philippe Séguin avait (hélas)
tout vu… et nous avons fait semblant de ne pas comprendre
Publié le 6.5.2025 à 12h02 – Par Daniel
Foster –
5 mai 2025 – Alors que l’Europe célèbre
(discrètement) les 33 ans du traité de Maastricht, un constat
s’impose : Philippe Séguin, ce Cassandre en
costard-cravate, avait raison sur toute la ligne. Et nous, dans notre
infinie sagesse, avons préféré l’ignorer en le traitant de
« vieux réac ». Bien joué.
1992 vs 2025 : Le match des prédictions (et des
déconvenues)
Le 5 mai 1992, devant une Assemblée nationale à moitié endormie
(déjà), Philippe Séguin tonnait contre le traité de Maastricht,
dénonçant une Europe « technocratique, anti-démocratique, et
mortifère pour la souveraineté française ». À l’époque,
les médias bien-pensants et les europhiles béats l’avaient
gentiment qualifié de « paranoïaque ».
Aujourd’hui ?
-
Souveraineté diluée
: Nos lois sont désormais fabriquées à Bruxelles par des
lobbyistes et validées par des commissaires non élus. Le dernier
agriculteur français a d’ailleurs envoyé une lettre ouverte…
depuis un hypermarché polonais.
-
Impuissance économique
: L’euro, censé nous protéger, a transformé la France en un
patient sous perfusion de la BCE, avec une dette à 120% du PIB et
une industrie en lambeaux. Mais chut, il paraît que c’est la
faute aux « réformes pas assez approfondies ».
-
Démocratie en berne : En 2005, les Français
ont voté NON à la Constitution européenne. Réponse du pouvoir ?
Un petit coup de Lisbonne, et hop ! le traité revient par la
fenêtre. Depuis, chaque référendum est soigneusement évité…
au cas où le peuple se tromperait à nouveau.
« Pas de liberté sans souveraineté » : La
phrase qui dérange encore
Séguin l’avait martelé : « Un peuple qui n’a
plus la maîtrise de son droit, de son économie, de ses frontières,
cesse d’être un peuple libre. » Aujourd’hui, la
France est un État « libre » sous tutelle, où chaque
décision importante doit obtenir l’aval de Bruxelles, de Francfort
ou (au choix) d’un cabinet de consulting américain.
Et le pire ? Tout le monde le savait.
-
Les élites ? Trop occupées à
toucher leurs primes européennes.
-
Les médias ? Trop fascinés par
le grand marché « pacifique et prospère » promis par
Delors.
-
Le peuple ? On lui a seriné que « l’Europe, c’est
la paix » (sous-entendu : poser des questions, c’est être
un fasciste).
Et maintenant ?
33 ans plus tard, le bilan est là : chômage
structurel, désindustrialisation, crise migratoire ingérable, et
une démocratie réduite à un théâtre d’ombres. Mais
rassurons-nous, tout cela est évidemment dû au « populisme »
et au « manque de courage à aller plus loin dans l’intégration
européenne ».
Comme disait Séguin : « L’histoire jugera. »
Elle est en train de le faire. Et le verdict est sans appel.
[Signé : Un citoyen qui relit les vieux discours… et qui
comprend enfin.]
PS : Pour ceux qui douteraient encore, un petit conseil :
réécoutez ci-dessus ou relisez ci-dessous le discours du 5 mai
1992. Et préparez-vous à rire (jaune).
Transcription du discours :
5 mai 1992, discours de Philippe Séguin
contre le traité de Maastricht, si visionnaire et si actuel sur la
réalité d’une construction européenne opposée à la
souveraineté nationale, aux nations et aux peuples, extraits :
« La construction européenne se fait sans les peuples, elle se
fait en catimini, dans le secret des cabinets, dans la pénombre des
commissions, dans le clair-obscur des cours de justice. »