@JPCiron
Je ne suis pas sûr que ce que vous appelez le langage des singes soit un langage au sens humain, lequel est basé sur des représentations dont le signifiant n’est pas nécessairement sonore, ce peut être des dessins, des objets, des mimiques, des attitudes.
On ne sait pas si les hommes de la grotte Chauvet parlaient, et si ils parlaient, quel était le développement de leur langage verbal, si leur capacité de parler était la même que celle de dessiner, avec déjà des voix et des articulations, des noms et des verbes, des genres, des flexions, etc.
Puisque vous vous intéressez à l’aire indo-européenne qui est à la base une aire linguistique, il y a un livre d’archéologie extrêmement intéressant de Benneveniste, Le Vocabulaire des institutions indo-européenne, il ne porte que sur les mots, la nomination, ce qui a été nommé, c’est-à-dire conçu et donc institué par les utilisateurs de ces langues. Mais malheuresement pas sur la syntaxe dont la portée reste presque inconnue ; Par exemple, les langues indo-européennes ont commencé par avoir deux genres, pas le masculin et le féminin, mais un genre pour les choses (le neutre) et un genre pour les êtres animés (devenu le masculin). Le genre neutre s’est dédoublé en deux genres, un pour les choses particulières (qui est resté le neutre), et un pour les choses générales ou abstraites qui est devenu le féminin, celui de la féminité. On comprend pourquoi en français tous les noms ont un genre, pas seulememnt les êtres sexués, et pourquoi la querelle anglosaxonne es genres transposée dans notre aire linguistique est parfaitement stupide puisque en anglais, genre et sexe sont confondus.