@JPCiron
Non, c’est une constatation empirique à partir de personnes atteintes d’un AVC qui avaient des fonctions mises HS qui étaient selon leur localisation sur le côté droite ou gauche du cerveau, l’aphasie et l’incapacité à compter sur le lobe gauche, etc.. Cette théorie est bien exposée par Lucien Israël, qui n’en est pas l’inventeur, dans Cerveau droit, cerveau gauche : culture et civilisation, 1995, chez Plon.
À côté de cette dissymétrie latérale, il y a la dissymétrie des profondeurs popularisée par Arthur Koestler avec un cerveau à trois couches, la plus profonde, le cerveau reptilien, serait la source des pulsions sauvages, la dernière celle de leur civilisation. Cette théorie donne une base anatomique à la topique freudienne du moi et du surmoi en appliquant au cerveau qui applique celle selon laquelle la morphogenese de l’embryon reproduirait pendant la gestation toute les étapes de de l’évolution de l’espèce.
Les sciences sociales structuralistes, qui s’étaient basées sur la théorie de l’arbitraire du signe, et au fonds sur l’autonomie de la culture et des substrats matériels ou naturels, sont complètement dépassées depuis la publication par le successeur de Claude Lévi-Strauss de Par delà nature et culture, qui expose qu’il y a quatre modes d’identification au monde, c’est-à-dire de motivation du rapport entre les signifiés et les signifiants : Animisme, totémisme, analogisme et réalisme. Il ne le dit pas, mais ces quatre modes coexistent dans des proportions diverses dans chaque civilisation, dans la société tripartite, la noblesse est à prépondarance totémique, le clergé animiste, etc. Ces modes n’ont pas de substrat organique dans le cerveau mais dans les productions humaines.